Déjà, la première chose que je ferais, c'est de vérifier que les voisins sont bien "enclavés", c'est-à-dire qu'ils sont obligés de passer par votre cour et qu'ils n'ont pas d'autre passage pour accéder à la rue. Vu que les précédents propriétaires se débrouillaient autrement ça n'a pas l'air d'être le cas, donc si ça se trouve, la mention sur leur acte d'achat a été reprise du précédent acte de vente alors qu'elle n'a plus lieu d'être... et dans ce cas, je m'adresserais au tribunal pour qu'il le constate.
Ensuite, si effectivement, ils peuvent bénéficier de ce droit, il faut leur faire remarquer que le droit de passage n'est pas un droit de "jouage" : ils passent puisqu'ils en ont le droit, mais ils n'ont pas à empiéter sur votre droit de propriété : donc les gamins vont jouer ailleurs.
Par ailleurs, on s'en fiche du cubage de son véhicule, du moment qu'il endommage les lieux, c'est à lui de les réparer. si cela peut vous aider, la cour de cassation a jugé que le bénéficiaire du droit de passage devait contribuer aux frais d’entretien et de réparation du chemin, même si vous aussi vous utilisez cette parcelle (22 mars 1989).
Mais comme votre voisin a l'air de très mauvaise foi, j'ai l'impression que vous auriez là encore tout intérêt à vous adresser au tribunal pour fixer les limites de ce droit de passage : les heures de passages autorisées, les bénéficiaires, les véhicules admis et à qui incombe la charge des dépenses...