En l'absence de testament de votre mère ou de donation au dernier vivant, votre père peut opter entre 100% en usufruit ou 1/4 en pleine propriété de la succession de votre mère.
Par exemple, la maison était à la communauté. Votre père a déjà sa part de communauté en pleine propriété (50%). Ensuite il peut opter pour 1/4 en pleine propriété (soit avoir 62.5% de la maison) soit 100% en usufruit (il a donc 50% en pp et 50% en usufruit).
Puisqu'il s'agit d'un usufruit sur le domicile conjugal venant de la succession du conjoint, il est impossible de la contraindre à la fin de l'indivision en usufruit. Vous avez raison.
Qu'il opte ou non pour la partie en pleine propriété ou en usufruit, il ne pourra pas vendre la maison sans votre autorisation (s'il n'a que 62.5% en PP, vous avez le reste et il faut l'accord de tous les co-indivisaires pour vendre).
Vous devez considérer
1) la sécurité pour votre père : l'usufruit est mieux
2) les droits de succession : il a raison, ça va jouer sur les montants à payer. Vous devez faire les calculs en fonction de la valeur de la maison.
S'il y avait une donation au dernier vivant et s'il n'y a qu'un enfant, votre père reçoit la moitié en pleine propriété et la moitié en usufruit (soit 75% de la maison en PP et 25% en usufruit), la quotité spéciale entre époux étant alors de 50%
Pensez à un truc quand même : vous, vous ne ferez rien contre votre père mais vous pouvez avoir un enfant, décéder et ça sera le père de l'enfant qui gérera les biens de l'enfant, or l'enfant aura hérité de ce que vous avez hérité de votre mère, sans compter qu'il devra suivre aussi l'avis du juge des tutelles (obligatoire pour la gestion des biens venant d'un des parents)
PS : vous avez raison de prévoir, mieux vaut prévoir le pire pour qu'il n'arrive jamais.